La bonne pratique de l’automédication

La pratique de l’automédication s’est considérablement développée ces dernières années mais être médecin ne s’improvise pas. Bien pratiquer l’automédication, c’est bien connaître le fonctionnement normal de son corps et respecter quelques bonnes règles d’usage.

Qui peut recourir à l’automédication ?

La pratique de l’automédication s’adresse à des personnes en bonne santé générale.

Elle nécessite un avis médical pour certaines catégories de personnes : malades chroniques, personnes allergiques, femmes enceintes ou allaitantes, nouveau-nés et nourrissons.

En ce qui concerne les enfants, le recours à l’automédication doit se faire avec prudence. L’enfant n’est pas un adulte en miniature, c’est pourquoi il faut d’abord privilégier des mesures d’hygiène, comme le lavage du nez en cas de rhinopharyngite.

Bon à savoir

Sur le portail My Santéclair, accessible depuis votre espace adhérent, accédez à une application de conseils en automédication.

Quels symptômes peut-on soigner dans le cadre de l’automédication ?

Il est possible de pratiquer l’automédication pour des maux bénins, de faible intensité, sur une courte durée.

Si les symptômes apparaissent trop intenses, répétitifs ou s’ils surviennent pour la première fois, il est nécessaire de consulter un médecin. De la même manière, s’il n’y a pas d’amélioration de l’état de santé après deux ou trois jours de pratique de l’automédication, il faut également consulter un médecin.

Il existe une grande variété de situations ou de symptômes qu’il est possible de prendre en charge en automédication : maux de gorge, rhume, rhinite allergique, ballonnements intestinaux…

N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

Le prix d’un médicament vendu sans ordonnance est-il toujours le même ?

En général, les prix des médicaments vendus sans ordonnance sont libres et peuvent donc varier de manière significative selon la pharmacie ou la marque choisie. Les médicaments dont le prix est libre étant presque toujours plus chers que les médicaments dont le prix est fixé par l’État.
Le prix le plus bas n’est pas le critère principal à retenir, privilégiez une pharmacie où l’équipe est à votre écoute et prend le temps de vous donner des conseils.

Quelles sont les règles d’or pour bien pratiquer l’automédication ?

Pour pratiquer l’automédication en toute sécurité, il est nécessaire d’adopter de bons réflexes :


  • Demandez conseil au pharmacien. Expert du médicament, il peut vous conseiller sur le médicament le mieux adapté à votre cas.

  • Signalez les autres traitements que vous prenez afin de limiter les risques d’interactions entre médicaments qui peuvent parfois avoir des conséquences graves.

  • Respectez toujours la posologie et utilisez des formes adaptées à l’âge chez les enfants.

  • Lisez et conservez la notice du médicament : elle contient des informations importantes en matière de posologie, durée de traitement, effets indésirables…

  • Ne reprenez pas des médicaments vendus sur ordonnance, même s’ils vous ont été prescrits antérieurement.

  • Pendant la grossesse et l’allaitement, ne pratiquez pas l’automédication sans avis médical.

  • Si vous avez un traitement ou une pathologie chronique, demandez toujours l’avis de votre pharmacien ou de votre médecin, et repérez les molécules auxquelles vous avez droit.

  • Ne prolongez pas une automédication : si les symptômes ne diminuent pas en quelques jours ou que votre état de santé empire, arrêtez le traitement et prenez l’avis d’un médecin.

  • Les huiles essentielles sont puissantes et présentent de nombreuses contre-indications ou précautions d’emploi. Les intoxications sont trop fréquentes : demandez toujours conseil à votre pharmacien ! Attention, soyez vigilant avec les informations retrouvées sur les sites Internet, elles ne sont pas toujours pertinentes et ne tiennent pas toujours compte des précautions d’emploi.

  • Attention à la surconsommation de paracétamol. Chez l’adulte, la dose maximale recommandée en l’absence d’avis médical est de 1 gramme par prise, 3 fois par jour, en espaçant d’au moins 6 heures. À des doses plus élevées, le paracétamol peut s’avérer toxique pour le foie et avoir des conséquences graves.

Important

Alertes de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) sur l’automédication :

Source : Offre prévention de la Mutualité Française